The HyperStone Heist : Ce jeu ultime que j'ai enfin acquis
Dans la vie, il y a des moments où l’on espère très fort quelque chose. On y croit, on patiente inlassablement, puis un jour, on décide de passer à l’action : posséder ce qui nous faisait tant rêver depuis toujours. Dans cette story empreinte des années 90, je vous raconte ma passion pour les Tortues Ninja et ma nouvelle acquisition sur Mega Drive : Teenage Mutant Ninja Turtles: The HyperStone Heist.
Si, comme moi, vous avez eu la chance inestimable de grandir dans les années 90, il est fort probable que vous ayez connu et adoré les célèbres Tortues Ninja à travers le dessin animé franco-canadien Les Chevaliers d’Écaille. À cette époque, nous étions tous fascinés par ces tortues incroyables, luttant avec force et courage pour déjouer les plans machiavéliques du terrifiant Shredder, secondé par l’impitoyable Krang. Sous l’influence des Tortues Ninja, qui exerçait une emprise certaine sur les jeunes garçons que nous étions, il était hors de question de rater le moindre épisode diffusé sur France 3, dans l’émission Amuse 3. Le supplice aurait été insoutenable, pouvant même être considéré comme une véritable torture.
Vous souvenez-vous du générique d’introduction ? Tortues Ninja… Tortues Ninja… C’est quelque chose d’inoubliable, tant il a marqué nos jeunes esprits. Encore aujourd’hui, il reste excellent, si ce n’est le meilleur de tous ! Récemment, je me suis laissé tenter par une séance nostalgique en regardant tous les épisodes disponibles en streaming. Après toutes ces années, le plaisir de voir les tortues en action à l’écran est resté intact. Cela réveille un sentiment de bien-être total et réveille immédiatement une passion qui s’était quelque peu endormie avec le temps.
Regarder Les Chevaliers d’Écaille a fait ressurgir de bons souvenirs d’enfance, notamment toutes ces longues sessions passées sur le jeu Teenage Mutant Ninja Turtles II, qui, à mon grand regret, n’était disponible que sur la NES. Ce fut un véritable bonheur de jouer avec ses héros préférés (j’ai toujours eu une affection particulière pour Donatello). Le titre était excellent, tant sur le plan technique que celui du gameplay. J’irais même jusqu’à dire qu’il s’agit clairement de mon jeu préféré sur la console 8-bit de Nintendo.
Teenage Mutant Ninja Turtles 2: The Arcade Game est un excellent beat’em up sorti en 1990 sur la NES. Ce jeu emblématique permet aux joueurs de revivre les sensations intenses de la version arcade, que ce soit en solo ou en coopération. Pour les fans des Tortues Ninja, il est particulièrement difficile de résister à l’envie de faire infidélité à la Master System, d’autant plus que ce titre a été porté sur de nombreux micro-ordinateurs à l’époque. Quel dommage ! J’aurais vraiment souhaité que Konami propose un portage digne de ce nom sur cette superbe console 8 bits, qui possède un fort potentiel.
J’ai également découvert le premier épisode un peu plus tard, et je dois dire que j’avais vraiment apprécié son concept assez différent, car il s’agissait plutôt d’un jeu de plateforme traditionnel. Bien que je n’aie pas eu souvent l’occasion d’y jouer et que mes souvenirs soient un peu flous, je garde un excellent ressenti. J’espère avoir la motivation et l’opportunité de le redécouvrir un jour, histoire de prolonger encore un peu plus le plaisir de jouer avec les Tortues Ninja.
En outre, dans les années 90, nous avons également eu droit aux films, qui étaient plutôt bons, à l’exception peut-être du troisième opus. Pourtant, le petit garçon que j’étais avait apprécié ce dernier dans son ensemble, et cette incursion au pays du Soleil-Levant, en pleine époque féodale, me fascinait au plus haut point. Après avoir revu l’intégralité des Chevaliers d’Écailles, ai-je osé regarder les films ? Eh bien, oui ! Et je n’ai aucune honte à l’avouer, bien au contraire. J’ai pris énormément de plaisir à les redécouvrir, et j’ai été relativement impressionné par le travail effectué sur les costumes, le jeu d’acteurs, et les effets spéciaux.
Il est étonnant de constater à quel point les tortues semblent crédibles à l’écran, à l’inverse des dernières productions où tout paraît artificiel à cause de l’abus des CGI. Je ne vais pas tourner autour du pot : que ce soit les séries animées ou les films publiés à partir des années 2000, leur qualité et leur direction artistique font que mon cerveau les ignore complètement, comme s’ils n’avaient jamais existé. Voilà, c’est dit !
Le vrai bonus, c’est de visionner ces anciens films en format Blu-ray sur un bon téléviseur moderne, qui fait des merveilles pour améliorer le rendu de l’image. Cela dit, un DVD ou une VHS aurait énormément de charme sur une bonne télé cathodique (à ajouter à ma todo list !). Sincèrement, je ne comprends pas les critiques actuelles qui dénigrent ces films, car je les trouve excellents, bien au-dessus de ce qui se fait de nos jours dans le genre. La réalisation est impeccable et j’ai été agréablement surpris par la qualité globale des œuvres.
En termes de préférence, je dirais que mon ordre de prédilection est le suivant : en tête, le second opus intitulé The Secret of the Ooze, suivi du premier, et enfin le troisième. Certes, le premier film est majoritairement considéré comme le meilleur, mais je trouve que l’action met trop de temps à démarrer. De plus, dans ce film, je n’ai jamais vraiment apprécié le personnage d’April O’Neil (interprétée ici par Judith Hoag), que je trouve agaçante et peu fidèle à la version animée qui s’éloignait bien des clichées de la femme fatale. Quant à Casey Jones, je n’accroche pas du tout : il n’apporte pas grand-chose à l’intrigue et manque de charisme par rapport au personnage dans le dessin animé. On a même droit à une pseudo-romance inssuportable entre April et cet individu, ce qui tue le rythme de l’action, alors qu’on n’a qu’une envie : voir les Tortues Ninja botter les fesses des Foot !
Contrairement au premier opus, The Secret of the Ooze met davantage l’accent sur l’action et les gags, avec une April O’Neil plus douce et fragile. Beaucoup d’entre nous sommes probablement tombés sous le charme de Paige Turco, qui fait ici ses débuts au cinéma. Un autre point fort de ce second film est l’introduction d’un nouveau protagoniste, Keno, un livreur de pizza qui apporte une touche supplémentaire de cool attitude grâce à son humour et ses compétences en arts martiaux. Je déplore seulement que l’affrontement final contre Super Shredder soit trop simple et rapide, avec une violence revue à la baisse pour ne pas heurter les plus jeunes, notamment avec l’utilisation d’armes non létales.
Ce regain d’intérêt pour l’univers des Tortues Ninja m’a rappelé que j’ai toujours rêvé de posséder le jeu The HyperStone Heist sur Mega Drive. Cependant, son prix relativement élevé et la difficulté à trouver une version en bon état ont longtemps freiné ma quête. La version PAL, bien que moins coûteuse, souffre d’une protection territoriale avec des bandes noires et une vitesse réduite, rendant la version Genesis plus attrayante, malgré son prix élevé et sa rareté.
Les offres disponibles étaient pour la plupart décevantes : jeux en mauvais état ou incomplets, avec des prix variant de 100 à 150 euros. Les exemplaires complets, même en état moyen, dépassaient couramment les 200 euros. Après des mois de recherche infructueuse et de déceptions, j’ai décidé de contacter un vendeur pour négocier directement. Mon message expliquait ma passion pour le jeu et mon engagement à acheter rapidement si une offre raisonnable était acceptée.
Étonnamment, mon offre a été retenue, et il m’était enfin possible de mettre la main sur ce jeu grandiose. Toutefois, le prix final est resté relativement élevé, puisque le jeu m’a été vendu 70 dollars, soit environ 62 euros. Comme pour tout produit venant de l’extérieur de notre vieux continent, il fallait ajouter les frais de port et les taxes douanières, portant la facture à une centaine de dollars, soit environ 89 euros. Cela restait raisonnable malgré l’état quelque peu déplorable du jeu, même s’il était complet.
L’attente fut relativement longue pour recevoir le jeu qui a fait tout un périple entre les USA et la France avant d’atterrir dans ma boîte aux lettres. Il aura fallu précisément 28 jours pour que le colis arrive, et quelques jours supplémentaires pour que je le récupère, car je n’étais pas dans le coin cette semaine-là. Bref, il m’aura fallu être très patient et résister à la tentation d’y jouer via émulateur ou EverDrive afin de préserver le plaisir de la découverte.
Une fois le colis ouvert, j’ai été surpris de constater que le jeu était en pire état que sur les photos de l’annonce. Quelle déception ! Pour tout vous dire, la boîte officielle était dépourvue de jaquette, et il n’était même pas possible d’en ajouter une, car le film plastique était totalement absent. Il s’agissait d’une boîte dans un tel état qu’on pourrait envisager de la jeter à la poubelle. C’est vraiment navrant, d’autant plus que, dans le cas de The HyperStone Heist, comme pour d’autres jeux de chez Konami, la boîte arbore le logo Konami à la place de SEGA. Il ne me sera donc pas possible de la remplacer par une boîte standard. Bien sûr que non, cela aurait été trop facile !
Comme prévu, le manuel était dans un état correct si on oublie sa couverture déchirée. Avec du recul, je me demande comment une telle chose a pu se produire, même en étant le plus négligent possible. Comment un jeu de ce calibre a-t-il pu être maltraité à ce point ? Heureusement, la cartouche, elle, était en bon état, et c’est bien l’essentiel après tout. J’ai tout de même eu quelques frayeurs en essayant le jeu, car il refusait de se lancer. Après plusieurs tentatives infructueuses, j’ai pris soin de bien nettoyer les connecteurs du PCB. Ouf ! Le jeu a enfin démarré et quel bonheur de voir les Tortues Ninja reprendre vie sur l’écran de ma SEGA Genesis.
Cela faisait une éternité que je n’avais pas joué à The HyperStone Heist. Ma dernière partie remonte à quelques années, sur EverDrive, faute de disposer d’un autre moyen pour y jouer. J’ai préféré patienter, espérant obtenir un jour une copie physique du jeu, plutôt que de me contenter d’une vulgaire ROM. Et je dois dire que j’ai eu raison d’être patient, car le plaisir de jouer avec une vraie cartouche est incomparable.
Dès les premiers instants, la Mega Drive affiche une belle image, subjuguée par une ambiance captivante. J’avais oublié à quel point j’adorais ce jeu, bien plus que l’opus sur Super Nintendo qui se veut assez différent, mais se vante d’être plus proche de la version arcade. Ce que j’apprécie fortement dans The HyperStone Heist, c’est son gameplay plus nerveux et incisifs ainsi que sa difficulté plus élevée par rapport à la version Super Nintendo.
J’entends déjà les fans de la Super Nintendo grincer des dents, clamant haut et fort que cette version est de loin supérieure, tant sur le plan technique que par son contenu plus riche. Certes, Turtles in Time est un titre exceptionnel, regorgeant d’atouts qui en font un incontournable de la ludothèque de la console 16 bits de Nintendo. Cependant, la version Mega Drive offre également une expérience de qualité, avec des sensations différentes qui méritent d’être pleinement appréciées. Au final, pour les véritables fans des Tortues Ninja, rien ne nous empêche de savourer les deux versions, à moins d’être frappé de NAD (Nintendo Aversion Disorder), un trouble incurable de l’aversion envers Nintendo, et particulièrement envers la Super Nintendo.
Les Tortues Ninja ont un panache d’enfer sur Mega Drive, et c’est tout ce qui compte ! Je ne saurais dire si je risque de me lasser un jour d’enchaîner les parties, mais il est tellement gratifiant de prendre part au combat contre Shredder et ses sbires, dans une ambiance aussi cool — comme on savait si bien le faire dans les années 90 — qu’il m’est difficile d’envisager une telle éventualité.
Ce qui est aussi fort appréciable dans ce jeu, c’est indéniablement le mode coopération, qui ne prend pas en compte les coups du second joueur. En pratique, les joueurs ne peuvent pas se toucher, et c’est une excellente chose pour éviter les prises de tête avec un ami. C’est d’ailleurs pourquoi j’apprécie rarement jouer en coopération à d’autres beat’em up comme Streets of Rage, car il y a toujours ce moment bien énervant où l’autre joueur vous tabasse sans retenue, jusqu’à vous faire perdre une vie, ce qui peut parfois entraîner un game over.
À mon sens, The HyperStone Heist fait partie des incontournables de la Mega Drive, même s’il est évident que les développeurs n’ont pas cherché à exploiter pleinement le potentiel de la console. Rien de grave pour autant, puisque le jeu nous balance du fun à chaque instant avec une action frénétique qui ne connaît aucun temps mort. L’équipe de développement a également fait un excellent travail sur la bande sonore, notamment avec des musiques somptueuses. Voilà une preuve supplémentaire que la Mega Drive est parfaitement capable de produire un son de très bonne qualité !
En écrivant cet article, je me suis surpris à imaginer ce que cela aurait été de posséder ou de connaître The HyperStone Heist à sa sortie, en 1992, alors que j’avais sept ans. J’ai alors commencé à mieux comprendre la puissance de la nostalgie que ce type de jeu peut exercer, surtout quand on n’a jamais cessé d’apprécier les Tortues Ninja. Je reconnais que j’ai souvent sous-estimé l’impact de la nostalgie. Si j’aime jouer aux jeux rétro, c’est avant tout pour leur qualité, le plaisir quasi-instantané qu’ils procurent, et les codes des années 80/90 qu’ils véhiculent. Je n’avais jamais vraiment pris en compte l’effet nostalgique. Mais avec The HyperStone Heist, il est évident que cette dernière tend à amplifier considérablement le plaisir, surtout lorsqu’elle accompagne un grand jeu issu d’une franchise emblématique. Aujourd’hui, je regrette vraiment de ne pas avoir découvert ce jeu à l’époque, mais je réalise que j’ai désormais un regard nouveau sur les jeux rétro.
Au final, acquérir Teenage Mutant Ninja Turtles: The HyperStone Heist a été pour moi un merveilleux retour aux sources, me rappelant pourquoi j’affectionne tant la Mega Drive. Ce n’est pas uniquement de la nostalgie, mais aussi le plaisir de redécouvrir un jeu rétro d’une telle qualité une fois en main. Bien que l’industrie du jeu vidéo ait énormément évolué vers des univers ultra-réalistes et des concepts novateurs, rien ne vaut l’expérience authentique de jouer à ses classiques préférés sur leur support d’origine, avec la cartouche d’époque. C’est le meilleur moyen de se reconnecter à des sensations oubliées tout en prenant une grande bouffée de fun, comme au bon vieux temps.